lundi 4 janvier 2010

Vœux


Un peu casse-pieds, le rituel des vœux ?
Oui, un peu, car attendu, banal, stéréotypé. Mais après tout, ce qui est attendu et banal n’est pas forcément à fuir : pourquoi toujours réclamer, ou s’imposer, de l’imprévu et de l’original ? Que l’on nous dise bonjour en souriant tous les matins, c’est banal et attendu, mais c’est agréable aussi.
Et puis, comme tous les rituels, ce rituel des voeux peut aussi avoir du bon, cacher du bon. Nous aider à nous questionner sur le bien que nous voulons pour les autres. Pourquoi alors ne pas leur dire ?
Ou au moins le penser. S’asseoir en silence, et réfléchir tranquillement aux personnes que l’on aime, ou que l’on connaît, et leur souhaiter du bien, en prenant son temps : « j’espère pour un tel telle chose dans sa vie ; et pour une telle, telle autre. » Même si nos souhaits ne se réalisent pas, cela nous aura rapproché de ces personnes ; et nous aura fait du bien (c’est le principe de la méditation bouddhiste basée sur l'amour altruiste). Mais c'est encore mieux si ces mouvements intérieurs sont suivis de mouvements extérieurs...
Je vous souhaite donc beaucoup de bons moments pour 2010. J’en souhaite à tout le monde. Et je m’en souhaite aussi. Je nous en souhaite à tous. Et que beaucoup de ces bons moments nous viennent des autres ; que nous en soyons conscients ; et que cela en double la douceur et la valeur.

Illustration : pavés du Capitole de Toulouse, après un mariage, par Frédéric Richet.